J’ai volontairement pris le temps de digérer cette amère défaite avant de me permettre de formuler une opinion qui soit la plus objective possible.
D’une manière générale, en s’efforçant à bien y regarder, on se rend finalement compte que tout évènement qui provoque le réflexe réactionnaire fait invariablement partie d’un contexte qui doit nous aider à comprendre et permettre de relativiser… encore faut-il le vouloir !
Concernant nos Dragons, la situation qui nous préoccupe dépend bien sûr d’un milieu dans lequel la compétition sportive conditionne les aléas déterminant la traçabilité de chaque équipe dans un championnat où, par exemple, celles qui sont en pleine bourre enfoncent opportunément le clou de la vulnérabilité chez leurs opposants en recherche de stabilité. C’est donc en fin de saison que l’objectivité est la plus probante en terme de constat. Avant ça, tous les propos mériteraient d’être nuancés.
Rouen s’est présenté chez nous, tout auréolé de victoires significatives malgré son classement, et on s’est très vite rendu compte que le lien de cause à effet était établi. Jamais les nôtres n’ont eu de réponse à la pertinence du jeu rouennais, que ce soit en termes de défense, de rebond ou d’adresse. En subissant durant tout le match comme rarement vu au complexe, ils nous ont révélé une certaine forme d’impuissance à faire déjouer et donc une incapacité affligeante à renverser le cours du jeu, surtout dans le dernier quart. Ça, c’est le constat du jour, et il est forcément factuel ! Il a d’ailleurs déclenché la désapprobation légitime d’une partie du public, au cœur de l’évènement…
Néanmoins, comme tout cœur, celui-ci fait partie d’un corps ! Un rebond inopérant, une défense laxiste, une adresse défaillante, c’est un cœur qui a des ratés. Pour autant, le corps n’a-t ’il pas fait dans la surestimation de lui-même ! En clair, à un moment donné, n’avons-nous pas mis la barre trop haute eu égard au renouvellement intégral de chaque début de saison, qui prédispose à la reconstitution progressive du puzzle ? Même si c’est très louable en soi, pouvons-nous être vraiment professionnels dans l’âme en admettant prioritairement un contrat de fait avec de jeunes potentiels pour qu’ils viennent apprendre leur métier au sein d’une équipe qui leur permettra d’avoir du temps de jeu ? D’une manière plus générale, sommes-nous véritablement un club avec les moyens de notre ambition ? Et le degré de professionnalisme d’un club ne détermine-t-il pas bien souvent le niveau compétitif de son équipe fanion ?
Une réponse intelligente à ces questions nous permettrait peut-être de nous situer davantage, de comprendre sans effusion, et de mieux appréhender nos problèmes de cœur !
Boulogne nous attend, et on va tous continuer à être derrière JCP, Mike, Jérôme, Benoit, Antoine, Kyle, Iwenn, Pierrick, Kévin, Warren, Terry, Noé et Darren.
Allez, tous ensemble, Vive nos Dragons ! Vive Denain Voltaire !
Daniel